Marsan La Table de Partage : Cap sur le Sud-Ouest dans une Haute Gastronomie saisissante par la Cheffe Hélène Darroze

Ma première rencontre avec le restaurant Marsan et La Table de Partage est toute récente. Il est vrai que j’ai souvent été déçu des adresses tenues par des chefs fortement médiatisés. Pourtant, quand un proche m’a invité à essayer cette table, je n’ai pas hésité. Non pas par curiosité, mais au contraire, pour me laisser porter, en confiance et surtout, passer un bon moment. Direction la Rive Gauche de Paris, non loin du métro Saint-Sulpice, au 4 rue d’Assas dans le 6^ème arrondissement.

On y retrouve l’ambiance des grands restaurants, surtout le standing. Toutefois, l’atmosphère se veut conviviale, presque décontractée. Un fait assez rare. En effet, cette table fait partie des rares auréolées de 2 étoiles au Guide Michelin. La Table de Partage peut accueillir jusqu’à 20 couverts. En découle une certaine forme de convivialité, fortement plaisante. Pour les amateurs de vins, le cadre devraient leur plaire car on se retrouve littéralement entouré d’excellents crus.

Traduire la convivialité du Sud-Ouest semble être au centre de cette table qui nous en met plein les yeux. C’est beau comme une ode à la nature et à son caractère brut. L’univers de l’Art-de-la-table se conjugue à merveille avec la cuisine de la cheffe.

Aussi, Saint-Jean-de-Luz fut à l’honneur sous bien des formes avec de beaux produits. Le piment d’Espelette est lui-aussi en exergue. Pays Basque quand tu nous tiens… Mais pas uniquement. Ainsi, les Landes, le Périgord et l’Atlantique se retrouvent dans l’assiette pour notre plus grand plaisir. Finalement, c’est tout le Sud-Ouest que la Cheffe insuffle dans sa cuisine. C’est gourmand, raffiné et beau.

Pourtant, au-delà des dressages, qui sourcent leurs inspirations dans l’univers océanique jusqu’à ses landes, le plus important est dans l’assiette. En effet, il y a un véritable travail sur les textures qui nous poussent à apprécier et prolonger chaque bouchée. Le feuille à feuille de peaux de poulet et de topinambour est juste merveilleux. Avec cette « croque » que l’on retrouve aussi dans le cannelé des mignardises. Les cuissons sont sublimes, tout comme les accords & cie. À ce niveau, nous sommes dans de l’art culinaire. Par contre et heureusement, les solistes sont les saveurs et les textures. Exit les grands dressages aux émotions absentes, le sens est profond, et en aucun cas présent pour Instagram. Qu’est-ce que ça fait du bien !